24 Jan A Turin, les Bleus ont écrit l’histoire.
Ce jeudi 23 janvier 2025, dans la froideur hivernale de la majestueuse Piazzetta Reale de Turin, au terme d’une cérémonie de clôture pleine d’émotions, le rideau est tombé sur les 32èmes Jeux Mondiaux Universitaires d’Hiver.
Cette édition restera à jamais marquée d’une pierre blanche pour la délégation française qui, au cours de la quinzaine écoulée, a réalisé une performance absolument retentissante, en décrochant la bagatelle de 40 médailles, dont 18 d’or !
Les Bleus ont pulvérisé leur précédent record de médailles établi à Lake Placid, aux Etats-Unis, en 2023 (18 médailles dont 5 d’or).
Surtout, fait rarissime, ils ont permis à la France, de grimper sur la plus haute marche du Classement des Nations, loin, très loin devant la concurrence. Une véritable sensation !
Au regard de l’histoire, c’est seulement la deuxième fois que cela se produit. La précédente datait de la toute première édition des Jeux d’hiver, organisée à domicile, à Chamonix, en 1960. 145 athlètes issus de 16 pays y avaient participé et cinq disciplines seulement étaient alors au programme (ski alpin, ski de fond, patinage artistique, combiné nordique, saut à ski). Les Bleus avaient décroché 7 médailles dont 4 d’or, terminant ainsi devant l’Union Soviétique et la Tchécoslovaquie. Autres temps, autres moeurs…
Depuis les Jeux Mondiaux Universitaires n’ont cessé de grandir et d’évoluer.
A Turin, ils réunissaient, plus de 2 500 athlètes, venus de 57 pays et engagés dans 13 disciplines : biathlon, patinage artistique, short-track, ski alpin, short-track, ski alpinisme, ski de fond, ski freestyle, snowboard, ski d’orientation, hockey sur glace, curling et pour la première fois, deux disciplines paralympiques, le para ski alpin et le para ski de fond.
Alors, que s’est-il donc passé pour que la France affole ainsi les compteurs en Italie ?
Au-delà de la glorieuse incertitude du sport, plusieurs facteurs semblent pouvoir expliquer la performance tricolore :
– le nombre d’athlètes d’abord. La délégation française affichait en effet un nombre record d’engagés, 72 au total (le précédent record étant de 45). Ces derniers étaient en lice dans 9 sports : biathlon, patinage artistique, short-track, ski alpin et para ski alpin, ski alpinisme, ski de fond, ski freestyle, snowboard.
– le niveau global ensuite. Dans la majeure partie des disciplines, les Bleus affichaient une densité et un niveau sensiblement plus élevés qu’à l’accoutumée, tant en terme de palmarès que d’expérience. Cela a souvent contribué à faire la différence en leur faveur, notamment dans des disciplines comme le snowboard (6 médailles dont 3 titres), le ski freestyle (5 médailles dont 3 or), le ski alpin (8 médailles dont 2 titres) ou le biathlon (2 or).
– la présence de nouvelles disciplines enfin. Le ski alpinisme, nouveau venu aux JMU, un an avant son entrée aux Jeux Olympiques de Milan-Cortina 2026. Et bien-sûr, le para ski alpin, pour lequel quatre Français ont concouru dont Arthur Bauchet, triple champion paralympique à Pékin en 2022 et quadruple médaillé d’argent paralympique à Pyeongchang en 2018. A elles seules ces deux disciplines ont rapporté 14 médailles à la France : 6 pour le ski alpinisme porté par l’excellente Margot Ravinel (3 médailles d’or à elle seule) et 8 pour le para ski alpin, dont le doublé en or d’Aurélie Richard.
La présence pour la première fois de deux disciplines parasportives au même programme que celles des valides fût d’ailleurs un fait marquant de ces Jeux, démontrant une fois encore le pouvoir innovant et inclusif du sport universitaire.
Un immense bravo donc à l’ensemble de la délégation française (athlètes, entraîneurs, encadrants staffs administratifs et médicaux) et un grand merci à l’ensemble des fédérations partenaires (FFS, FFSG, FFSME, FFHandisport), qui ont oeuvré aux côtés de la FFSU pour constituer la meilleure sélection possible et ainsi aboutir à cette extraordinaire performance collective !
Rendez-vous en 2027, pour la 33ème édition des Jeux Mondiaux Universitaires d’Hiver !